Vingts mille lieues sous les mers… en photographie

L’océan recouvre 71% de la surface de la Terre, mais nous n’avons aujourd’hui que 5% des grands fonds marins cartographiés avec précisions. La connaissance de l’océan, de la faune et de la flore sous-marine est l’un des grands enjeux pour les prochaines années. De nombreux scientifiques travaillent à mieux connaître ces milieux inexplorés. Mais ils ne sont pas les seuls à participer à la révélation de trésors cachés… Découvrons un photographe de l’océan et des fonds marins, Christophe Foucault.

Qui est Christophe Foucault ?

Photographe passionné du patrimoine marin français, il a développé des techniques mettant à jour des trésors cachés des fonds des mers. Pour sa contribution à la connaissance des océans, il a reçu le titre de Chevalier de l’Ordre du Mérite Maritime.

En juin 2024, il remporte le prix du concours de photo sous-marine de Guadeloupe, en catégorie macro, parmi 14 concurrents chevronnés.

Le Big Boss – Blenniidae Perciformes
©Christophe Foucault

Les enjeux de la photographie sous-marine

Crevette de Thor (Thor amboinensis)

La prise de photo en basse lumière est déjà chose ardue pour la plupart des gens… Alors quand il s’agit de capturer des détails précieux du monde sous-marin, Christophe Foucault a dû développer des trésors d’ingéniosité pour que la lumière reste naturelle, équilibrée et surtout ne troublant pas la vie de la faune.

Concrètement, sa « technique de prise de vue repose sur l’utilisation d’un appareil photo compact équipé d’un caisson étanche accessible au grand public, rien de très élaboré jusque là. Ce caisson est équipé d’un système d’éclairage que j’ai moi-même conçu à partir de fibres optiques. Ce dispositif, appelé “snoot” crée un éclairage focalisé et subtil qui se distingue de l’éclairage typique de la photographie sous-marine » explique-t-il.  

Partant photographier très souvent de nuit, l’éclairage est très doux. Christophe Foucault nous raconte que cela « permet de capturer des images de poissons endormis sans les perturber ni les faire fuir, produisant ainsi des clichés d’une incroyable délicatesse.  Cependant, travailler dans ces conditions exige une véritable performance technique, car l’éclairage faible en milieu nocturne requiert une maîtrise parfaite pour faire ressortir la netteté des sujets photographiés, surtout si l’on ajoute à cela la prise de vue macro, cela tient de la prouesse. » 

Crevette yucatan juvénile (periclimenes yucatan)

Un instant hors du temps et de l’espace

Lorsqu’on plonge, on se retrouve dans un silence profond, rythmé par une respiration apaisée dans nos scaphandres. L’enjeu est ensuite de ne pas perturber la vie qui grouille au fond de l’eau tout en immortalisant les milliers d’organismes.  

©Christophe Foucault

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